Restaurer la mosquée Echorfa : préserver une mémoire de terre
🕌 Restaurer la mosquée Echorfa : préserver une mémoire de terre
La mosquée Echorfa, située dans la région de Biskra, est bien plus qu’un édifice cultuel. C’est un témoin silencieux d’un pan de notre histoire architecturale locale : celle de l’architecture de terre, héritée de l’époque ottomane et des savoir-faire vernaculaires sahariens.
🏛 Un patrimoine fragile, mais essentiel
Construite durant la période ottomane, la mosquée Echorfa se distingue par ses murs en adobe, son plancher a rondins, et son ancrage profond dans le tissu urbain ancien. L’édifice avait subi, au fil des décennies, de nombreuses altérations et dégradations dues à l’humidité, aux intempéries, mais aussi à des interventions inadaptées.
En 2009, la Direction de l’urbanisme et de la construction de la wilaya de Biskra initie un projet de restauration ambitieux, avec une exigence simple : sauvegarder sans trahir.
🔧 Un projet de restauration enraciné dans le respect du bâti
Pendant 20 mois de travaux, notre mission a été menée par le BET PATRI ARCH PLUS, avec à sa tête Mme Haoui Samira, architecte des sites et monuments historiques, qualifiée par le ministère de la Culture.
Nos priorités :
Respecter les matériaux d’origine (terre, bois local, enduits traditionnels).
Réintégrer les éléments architecturaux disparus ou altérés.
Stabiliser la structure sans recourir à des techniques invasives.
Redonner à l’édifice sa fonction cultuelle dans des conditions modernes, mais discrètes.
🤝 Restaurer, c’est collaborer
Ce projet fut également l’occasion de travailler main dans la main avec les artisans locaux, détenteurs d’un savoir-faire parfois transmis oralement, et de redonner une valeur sociale à la restauration. Car un monument restauré, ce n’est pas un objet figé dans le temps : c’est un lieu qui vit, qui inspire, qui rassemble.
🧱 Pourquoi ce projet est important
La mosquée Echorfa n’est pas un monument “monumental”. Et pourtant, elle est précieuse : pour les habitants, pour l’histoire locale, pour la mémoire constructive. Restaurer un édifice comme celui-ci, c’est réaffirmer que le patrimoine du quotidien mérite autant de soin que les grandes architectures.